Chantal Pèladeau »
CHANTAL PÈLADEAU
PARTAGE ET DON DE SOI
Entrevue par Annie Lafortune
Images © Photographie Miguel Lalonde
En fermant les yeux et en se laissant guider par son calme et sa zénitude, on se sent rapidement plus léger. C’est comme si elle ouvrait toutes les portes de chacun de nos chakras et qu’elle y envoyait de l’amour et du bien-être. En fait, c’est ce qui se passe. Chantal Pèladeau a ce don de nous faire sentir mieux, en harmonie avec notre corps et notre esprit grâce à ses soins énergétiques. Sa profession : thérapeute en réflexologie et Maître Reiki.
Voilà maintenant deux ans qu’elle pratique cette méthode d’origine japonaise, après 31 ans passés dans l’enseignement. C’est au Centre Zen Plus, à Saint-Pascal-Baylon, qu’elle reçoit une clientèle fidèle qui augmente chaque année. En 2017, à l’aube de la retraite, elle a embrassé cette nouvelle voie parce qu’elle aime travailler avec les énergies. « Il y a des principes de vie que j’aime énormément. Le Reiki m’apporte la force de la lumière, la confiance et le bien-être », explique-t-elle.
« Il y a des principes de vie que j’aime énormément. Le Reiki m’apporte la force de la lumière, la confiance et le bien-être »,
Le Reiki
Le Reiki, qui veut dire énergie, force universelle, est une méthode de soins non conventionnelle d’origine japonaise, fondée sur des soins énergétiques par imposition des mains. Elle a été fondée par le Japonais Mikao Usui, suite à une révélation mystique qui l’aurait conduit, à la fin du XIXe siècle, à recevoir les clefs de la guérison.
Le but est de rétablir une énergie vitale qui unit tous les êtres vivants et qui circule dans la version invisible de notre corps. Généralement, le Maître Reiki transfère son énergie de l’intérieur vers l’extérieur en plaçant ses mains à des endroits précis du corps du patient, afin de rétablir l’équilibre énergétique.
Ainsi, on veut améliorer l’état physique, mental et émotionnel du patient. Les raisons d’y avoir recours peuvent varier : dépression, épuisement, migraines, insomnie, anxiété, maladies chroniques, etc. Le Reiki a la propriété d’accélérer le processus de guérison naturelle du corps.
« Je suis une canalisatrice. Ça fait aussi partie de la routine de la vie de me donner, à moi, du Reiki. Les cours que j’ai suivis m’ont initiée à cela. Tout le monde peut le faire quelques minutes par jour, en conduisant ou encore en marchant. Tout passe par la pensée, par l’intention, la visualisation », souligne Chantal.
Cette dernière a suivi les deux premiers niveaux de Reiki avec Darquise Leduc en 2017. Elle est devenue Maître Reiki selon la méthode de guérison naturelle Usui Shiki Ryoho avec Joanne Leclair un an plus tard.
La réflexologie
La réflexologie, elle, est une méthode naturelle thérapeutique basée sur le principe qu’il y a, entre autres, dans les pieds et les mains des points réflexes qui correspondent à toutes les parties du corps. En faisant des points de pression, on soulage les tensions. Cela améliore la circulation et supporte le bon fonctionnement du corps.
En 2018, Chantal obtient son accréditation après avoir complété la formation homologuée en réflexologie plantaire de l’Association canadienne de réflexologie. La même année, elle a également obtenu sa certification professionnelle en réflexologie palmaire.
Parcours de vie
Originaire d’Alfred-Plantagenet, Chantal Péladeau voyait déjà, petite, l’énergie circuler autour d’elle. En y réfléchissant bien, elle a toujours su qu’elle pouvait faire du bien. Je voulais aider les gens. « On disait que j’avais une ligne directe avec le bon Dieu », dit-elle en souriant.
Près de son école secondaire, à Plantagenet, se trouvait un établissement pour personnes ayant une déficience intellectuelle. Lorsqu’elle était en 12e année, on la voyait souvent s’y rendre pour simplement aider.
Cette expérience a sûrement eu une influence chez Chantal puisqu’elle se dirige en technique d’éducation pour personnes avec déficience intellectuelle au Collège Algonquin. Pendant deux ans, elle étudie dans ce domaine sans savoir pour autant vers quelle voie se diriger.
« J’ai donc pris la décision de m’inscrire pour un certificat en missiologie à l’Université Saint-Paul, relate-t-elle. J’ai adoré mon année. J’ai suivi ce cours car je trouvais important d’avoir de bonnes connaissances dans le domaine des missions. »
Les missions
Au début de la vingtaine, elle part en mission pour deux mois en République dominicaine avec les Soeurs de Sainte Marie de Namur d’Ottawa. « On était là pour observer, tout simplement, pour vivre leur quotidien avec eux. »
De retour au pays, elle décroche un poste à L’Arche, dans la capitale nationale pour travailler auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle. « J’habitais là. Nous étions trois personnes à y travailler, mais je ne me voyais cependant pas vivre longtemps en communauté », raconte Chantal. Elle y reste pendant un an et décide de retourner sur les bancs d’école pour faire un baccalauréat en sciences religieuses et en histoire. « Ma mère se demandait quand j’allais enfin me poser », se rappelle-t-elle en riant.
La carrière
Les vœux de sa mère auront été exaucés car, après avoir réussi son bac, elle entre dans le monde de l’éducation pour enseigner, pendant 31 ans, aux élèves de la première à la huitième année. Ses écoliers, chanceux, ont pu être initiés à la méditation qu’elle pratiquait déjà à l’époque. Elle leur en a fait profiter.
La famille
Sept ans après avoir terminé sa 12e année, elle se marie avec son amour du secondaire, Louis Houle. Désirant fonder une famille, Chantal a tout un choc quand elle apprend qu’elle ne peut concevoir. L’amour à donner est si grand dans le coeur du couple qu’il décide d’adopter. « Nous avons eu notre premier fils, Mendel, lorsqu’il avait trois mois. Il venait de l’Île-du-Prince-Édouard. « Lorsque nous avons voulu adopter un deuxième enfant, les ponts étaient rompus avec cette région du Canada en matière d’adoption. De plus, le processus d’adoption au Canada est tellement long et compliqué que nous nous sommes tournés vers Haïti », explique Chantal.
C’est alors que la petite Myriam, cinq mois, est venue agrandir la famille. Mais ça n’était pas assez… Le couple est donc allé chercher Simon-Olivier, deux ans, au Cambodge. « Nous voulions qu’ils soient tous les trois différents pour ne pas que l’un deux se sente à l’écart si deux autres enfants venaient du même pays. »
Les jeunes parents achètent une terre à Saint-Pascal pour y installer toute la famille. Ils y ont construit une belle grande maison. « Je me souviens que lorsque nous avons acheté la terre, il n’y avait aucun arbre. On aurait dit qu’elle était à l’abandon. Alors mon mari s’est mis à planter des arbres. Aujourd’hui, nous avons une immense forêt qui entoure et protège jalousement notre maison », sourit-elle.
Les parents peuvent être fiers de leur progéniture. Mendel, l’aîné, qui aura bientôt 30 ans, a fini son doctorat en lettres françaises et pense faire une thèse. Myriam, 26 ans, est éducatrice et le bébé de la famille, Simon-Olivier, 24 ans, fréquente l’université et compte se diriger dans le monde de l’éducation.
La connexion
Chantal Péladeau a toujours su ce qu’elle voulait propager dans ce monde. Cet amour pour les autres transpire chez elle. Entourée de sa forêt, elle s’y engouffre souvent pour se connecter avec la nature, s’énergiser, pour méditer et pour redonner à ceux qui l’entourent toute la richesse qu’elle y a puisée. Partage et don de soi, voilà ce qui la caractérise bien.